David Rougeau est un Poitevin de la cinquantaine, l’aquarelle est un art auquel il est venu tout à fait par hasard il y a quelques années. « J’avais offert à ma fille une boîte d’aquarelle». C’est ainsi que cet architecte de formation a découvert cette technique qu’il pratique depuis assidûment. Ses sujets d’inspirations préférés sont les sous-bois dont les feuillages, les branches mais aussi les nuages, qui donnent naissance à des créations originales en clair-obscur loin du figuratif qui caractérise souvent le travail des aquarellistes. David a exposé sept aquarelles à la galerie Duo en 2019.
L’aquarelle est une écriture en soi.
« Bien que ma formation d’architecte m’ait donnée une approche du dessin, de la perspective, de la composition…, c’est par «hasard » que j’ai été envoûte par la magie de l’aquarelle.
L’aquarelle est un médium spontané par excellence, idéal pour traduire une atmosphère, une ambiance, une lumière.
Mes sujets de prédilection sont les paysages de zones humides, des marais, des broussailles, des sous-bois et des landes, ces espaces en marge, non qualifiés et pourtant garants d’une diversité . Leurs reflets dans l’eau sont des formes libres qui me permettent de m’affranchir de modèles, de libérer la composition pour laisser courir mon imaginaire. C’est avant tout pour moi un réel bonheur de jouer avec ces couleurs et cette eau, véhicule des pigments, et parfois aussi de la laisser envahir le papier à son gré.
Ma technique est une progression de l’humide vers le sec et elle s’inscrit entre maîtrise et lâcher prise. Je m’appuie beaucoup sur le croquis préalable qui me permets par la suite de me guider et d’avoir une gestuelle plus lâche. Je cherche des contrastes marqués pour traduire la lumière. Mes aquarelles se caractérisent par une densité soutenue des pigments et donc des couleurs marquées. J’aime traduire la perspective d’un paysage en travaillant le flou et la couleur dans l’humide de l’arrière plan, et par opposition, accentuer la netteté du trait et les valeurs sombres du premier plan. Le trait est alors une écriture graphique, parfois complétée par des griffures à l’aiguille, des scarifications à la lame.